À propos

Le projet PANGAEA’ttitude…


Notre projet vise à établir et développer une apiculture qui soit viable, équitable, vivable, démocratique et durable. Les activités apicoles de « PANGAEA’ttitude » s’inscrivent dans le respect des principes d’une agriculture durable et des principes coopératifs.

Le fondateur Dominique Loucougain

L’Origine du projet…


PANGAEA’ttitude est issue de la rencontre et de la réflexion d’un groupe de personnes d’horizon divers sur les activités apicoles. Il en est ressorti que les exploitations apicoles dans leur grande majorité étaient à l’image de l’agriculture conventionnelle, c’est-à-dire centrées sur la recherche d’un productivisme sans cesse toujours plus grand avec à la clé :

  • La perte progressive des espèces endémiques (l’abeille noire pour la France).
  • L’absence de recherche de biodiversité notamment vis-à-vis des autres pollinisateurs.
  • Et très souvent une absence de réflexion sur le bien-être animal.
Rucher de la Villeneuve à Cesson-Sévigné

Pour une apiculture durable


De ces constats, nous nous sommes assignés comme objectif de créer et développer une apiculture durable. Implicitement, l’accent a porté sur les points suivants :

  • Qu’est-ce qu’une apiculture durable ?
  • Est-il possible de pratiquer une apiculture durable ?
  • Peut-on pratiquer et vivre d’une apiculture durable ?
  • Quels sont le ou les chemins pour converger vers une apiculture durable ?
  • Autant de questions qui n’avaient pas ou très peu d’éléments de réponse et qui demeurent à ce jour les défis que nous essayons de relever.

Nos textes fondamentaux…


Nos premiers éléments de réponse à ces questions résident dans la pose d’un cadre général au sein duquel notre projet se devait d’évoluer. Ce cadre repose sur deux documents :

  • ACI – Déclaration sur l’Identité Coopérative Internationale – Manchester, 1995)
  • Rapport Brundtland, ONU, 1987

Le premier document est issu du mouvement coopératif (1) et propose une liste de principes sur lesquels repose le mode de fonctionnement de notre projet coopératif.

Une coopérative est “une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement”.

Les valeurs fondamentales des coopératives “sont la prise en charge et la responsabilité personnelles et mutuelles, la démocratie, l’égalité, l’équité et la solidarité. Fidèles à l’esprit des fondateurs, les membres des coopératives adhèrent à une éthique fondée sur l’honnêteté, la transparence, la responsabilité sociale et l’altruisme”.

Les principes coopératifs permettent aux coopératives de mettre leurs valeurs en pratique :

  • Adhésion volontaire et ouverte à tous : “Les coopératives sont des organisations fondées sur le volontariat et ouvertes à toutes les personnes aptes à utiliser leurs services et déterminées à prendre leurs responsabilités en tant que membres, et ce sans discrimination fondée sur le sexe, l´origine sociale, la race, l´allégeance politique ou la religion”.

  • Pouvoir démocratique exercé par les membres : “Les coopératives sont des organisations démocratiques dirigées par leurs membres qui participent activement à l’établissement des politiques et à la prise de décisions. Les hommes et les femmes élus comme représentants des membres sont responsables devant eux. Dans les coopératives de premier niveau, les membres ont des droits de vote égaux en vertu de la règle : un membre, une voix. Les coopératives d’autres niveaux sont aussi organisées de manière démocratique”.

  • Participation économique des membres : “Les membres contribuent de manière équitable au capital de leurs coopératives et en ont le contrôle. Une partie au moins de ce capital est habituellement la propriété commune de la coopérative. Les membres ne bénéficient habituellement que d’une rémunération limitée du capital souscrit comme condition de leur adhésion. Les membres affectent les excédents à tout ou partie des objectifs suivants : le développement de leur coopérative, éventuellement par la dotation de réserves dont une partie au moins est impartageable, des ristournes aux membres en proportion de leurs transactions avec la coopérative et le soutien d’autres activités approuvées par les membres”.

  • Autonomie et indépendance : “Les coopératives sont des organisations autonomes d’entraide, gérées par leurs membres. La conclusion d’accords avec d’autres organisations, y compris des gouvernements, ou la recherche de fonds à partir de sources extérieures, doit se faire dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres et maintiennent l’indépendance de leur coopérative”.

  • Éducation, formation et information : “Les coopératives fournissent à leurs membres, leurs dirigeants élus, leurs gestionnaires et leurs employés l’éducation et la formation requises pour pouvoir contribuer effectivement au développement de leur coopérative. Elles informent le grand public, en particulier les jeunes et les dirigeants d’opinion, sur la nature et les avantages de la coopération”.

  • Coopération entre les coopératives : “Pour apporter un meilleur service à leurs membres et renforcer le mouvement coopératif, les coopératives oeuvrent ensemble au sein de structures locales, nationales, régionales et internationales”.

  • Engagement envers la communauté : “Les coopératives contribuent au développement durable de leur communauté dans le cadre d’orientations approuvées par leurs membres”.

Le second document (2) apporte une définition propre au « développement durable » que nous avons adopté dans le cadre de notre projet apicole.

Le développement durable est “un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs”. Il repose sur deux principes :

  1. Le droit d’utiliser les ressources de la Terre, mais le devoir d’en assurer la pérennité pour les générations futures,
  2. Le fait que chaque humain a le même droit aux ressources naturelles de la Terre (principe de destination universelle des biens)”.

La finalité du développement durable est de trouver pour les activités humaines un équilibre cohérent qui soit viable, équitable et vivable entre les trois piliers que sont l’écologie, le social et l’économie. Le développement durable n’est pas un état statique d’harmonie, mais un processus de transformation dans lequel l’exploitation des ressources naturelles, le choix des investissements, l’orientation des changements techniques et institutionnels sont rendus cohérents avec l’avenir comme avec les besoins du présent.

Schéma de gouvernance

La Gouvernance :
“À ces trois piliers s’ajoute un enjeu transversal, indispensable à la définition et à la mise en œuvre de politiques et d’actions relatives au développement durable : la gouvernance. Elle consiste en la participation de tous les acteurs : citoyens, entreprises, associations, élus… au processus de décision”.


Notre Charte Apicole…


De la déclinaison des ces deux textes, nous avons créé et établi une Charte apicole propre à notre projet.

  1. Être viable : Le développement économique des activités de la coopérative permet aux acteurs producteurs de disposer d’un revenu décent sans toutefois remettre en cause la biodiversité ainsi que la qualité des produits et services proposés.
  • Favoriser l’installation de jeunes et moins jeunes dans les activités apicoles,
  • Disposer d’un revenu décent pour les apiculteurs professionnels,
  • Faciliter la transmission de son exploitation apicole,
  1. Être équitable : La répartition équitable de la valeur entre les acteurs : du producteur au citoyen, permet d’associer intimement développement économique et développement social avec comme finalité une juste rétribution des producteurs.
  • Assurer la transparence auprès de tous les membres de la coopérative à propos de la valeur créée,
  • Permettre une répartition équitable de la valeur avec comme finalité une juste rétribution des producteurs,
  • Appliquer les deux principes ci-dessus tant au niveau national qu’international,
  1. Être vivable : Nos activités apicoles contribuent au développement social des territoires ceci afin de favoriser l’insertion et la participation des tous les acteurs en lien avec notre projet à la vie locale et citoyenne des territoires.
  • Améliorer la qualité et les conditions de vie et de travail de tous les acteurs du projet et de leur famille,
  • Favoriser l’insertion des activités apicoles de la coopérative, et donc de ses membres, avec les activités éducatives et culturelles des territoires,
  • En lien et en accord avec les acteurs de son territoire, participer à l’amélioration de la qualité du cadre de vie de son territoire,
  1. Être durable : Les activités de la coopérative s’effectuent dans le respect du principe de léguer aux générations futures une terre viable, vivable, équitable et transmissible, c’est-à-dire qui favorise le maintien de la biodiversité dans le respect des ressources et des milieux naturels.
  • La sauvegarde des espèces endémiques tel que l’abeille noire pour la France,
  • Préserver la biodiversité notamment vis-à-vis des autres pollinisateurs,
  • Produire dans le respect et au plus près du cycle du développement naturel de l’abeille,
  1. Être démocratique :  La gouvernance est fondée sur le respect des principes coopératifs. Elle consiste en la participation de tous les membres de la coopérative : citoyens, entreprises, associations, collectivités territoriales… au processus de décision.
  • Ouvrir les activités apicoles à tous les acteurs d’un territoire,
  • Impliquer et mobiliser tous les acteurs : apiculteurs, citoyens, entreprises, associations, collectivités territoriales… dans le développement de notre projet,
  • Assurer une participation de tous les acteurs quels que soient leur statut ou la nature de leur collaboration au sein de la SCIC au processus de décision.
  1. Source: ACI – Déclaration sur l’Identité Coopérative Internationale – Manchester, 1995)
  2. Source: Rapport Brundtland, ONU, 1987